notion : Empowerment
Empowerment
« Le discours sur l'empowerment radical : Né dans les années 1970, ce discours a été défendu par les féministes, les militants noirs et les activistes de l'éducation populaire, et il s'est concentré sur la libération collective en termes auto-émancipateurs et explicitement politiques. Il mettait l'accent sur les aspects égalitaires, participatifs et locaux et, fondamentalement, sur la capacité des organisations de terrain à prendre le pouvoir sur leur propre vie et à démanteler les systèmes oppressifs comme condition nécessaire au changement social.
Le discours réformiste et libéral sur l'empowerment : Puis, dans les années 1980, une première appropriation du sens par l'élite s'est produite, et « à partir de ses racines radicales, nous commençons à voir son incorporation et son institutionnalisation dans les systèmes de gouvernance de l'État » (McLaughlin, 2016, p.5). Le discours sur l'empowerment a évolué vers un cadre plus réformiste et libéral, avec des méthodes pour réformer sans menacer les systèmes en place. L'accent mis précédemment sur la conscientização (Freire, 2017) a été remplacé par des notions axées davantage sur des notions empruntées au champs de la thérapie et du développement personnel. Les figures de proue du changement sont devenues des professionnels et des experts. L'empowerment a ainsi privilégié une approche étatique, plutôt que communautaire, de la gouvernance hybride et de l'autogestion légère, en particulier dans le domaine du développement communautaire, comme alternative aux anciens types de gouvernement institutionnalisé, de type descendant, considérés comme paternalistes et obsolètes.
L'évolution néolibérale de l'empowerment : Enfin, le saut le plus important dans l'évolution du discours sur l'empowerment a peut-être été le virage néolibéral complet à partir des années 1990, lorsque les intérêts financiers sont entrés dans la conversation. Depuis lors, l'empowerment a été dépouillé de ses significations politiques et militantes et reformulé comme capacité entrepreneuriale des individus à s'insérer dans la société de marchande. Il s'est définitivement intégré dans les discours mondiaux sur l'expertise managériale et financière par le biais de programmes et de politiques menés par des institutions internationales telles que les Nations unies et la Banque mondiale et, par le biais de la déréglementation et de la privatisation, les gouvernements centraux ont abandonné leurs attributions de pouvoir, de responsabilité et de ressources au profit du marché libre. » (Volpi et al., 2024)
Note : traduction automatique à reprendre